Sylvie de Gil, Business stratégiste et startup coach nous raconte son parcours et sa vision des Américains et des États-Unis, où elle y vit depuis plus d’une quinzaine d’années.
Pourquoi avez-vous souhaité vivre à l’étranger ?
Mon mari était diplomate donc j’ai vécu dans beaucoup de pays. J’avais également de la famille aux Etats-Unis. Mon mari à décrocher un travail à Los Angeles, et cela fait maintenant 16 ans que nous sommes aux USA. Il y a 1 an, nous avons déménagé à Washington DC. De plus, j’ai une famille multiculturelle : suédoise, française et américaine. Depuis toute petite, j’ai toujours eu envie de vivre aux Etats-Unis.
Quelle a été votre première destination en tant qu’expatrié ?
L’Amérique Latine où j’y suis resté 8 ans.
Quel a été votre parcours professionnel depuis vos débuts en tant qu’expatrié ?
D’après certains dires, j’ai été la première femme de diplomate étranger (non Américain) à créer mon entreprise aux Etats-Unis, Jomsy Fashion et par la suite, nous avons agrandi avec Jomsy Marketing. Nous accompagnons nos clients comme un véritable coach : notre travail se fait par Skype ou Zoom en un brainstorming constant. Nous organisons des cours et ateliers en ligne. Nous partageons notre expertise pour développer des stratégies de marketing afin de commercialiser l’image de marque de nos clients, de ses produits ou services. Tout cela a commencé en ligne, sur Skype il y a plus de 12 ans. Au moment où j’ai créé mon entreprise, travailler sur Skype jusqu’aux essayages dans la mode était un concept complètement innovant. J’ai réussi à ce que ce concept soit international (Etats-Unis, Arabie Saoudite, Qatar…). J’ai également écrit des livres que vous pouvez retrouver sur Amazon. Enfin, j’enseigne également sur « Comment travailler en tant que Community Manager ? », car beaucoup de personnes ont une idée erronée de ce métier. J’apprends les coulisses de ce métier et non pas le travail basique.
Si vous étiez resté en France, pensez-vous que votre carrière aurait été différente ?
Absolument ! Je voulais faire du marketing et pour moi, le marketing n’existait qu’aux USA (considéré comme le roi du marketing, le copywriting…). Par exemple, avec mon mari qui travaille désormais à mes côtés, nous créons nos propres modèles marketing, comme ceux de storytelling, client idéal, préparation de webinaires… complètement différent de ce qui se fait en Europe. Nous sommes en constante activité. J’ai oublié ce que veut dire le mot « vacances » et cela ne me manque pas ! Incroyable !
Quelle est votre ville américaine préférée ? Pourquoi ?
Ma ville préférée est New York. J’adore conduire à New York, et je trouve qu’il est plus facile de conduire là-bas qu’à Paris. J’aime également ses gratte-ciels. Je n’aime que les grandes villes. Et bien sûr Los Angeles où je suis restée 15 ans. Je dois dire que les seuls moments de repos pour moi, signifient, traverser l’Amérique en large et en travers. C’est mon anti-stress.
Quelle a été votre plus grande difficulté aux USA ?
Ce qui a été difficile au départ était sûrement le fait d’être considéré uniquement comme femme de diplomate. Je devais donc montrer que j’étais sérieuse dans mon travail, et que je n’étais pas là pour servir le café.
Quels sont pour vous les plus grands traits de caractères des Américains ?
Nous sommes précis, honnêtes. Nous nous investissons à 100% dans ce qu’on fait. On peut faire passer le travail avant beaucoup d’autres valeurs et on ne peut faire son travail sans amour. On en a une que j’aime tout particulièrement, c’est le fait d’être libre de parler de n’importe quel sujet : religion, spiritualité… On peut dire haut et fort qui l’on est. Nous n’avons pas honte de gagner de l’argent contrairement à d’autres pays où il est assez tabou de parler de salaire.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent s’expatrier aux Etats-Unis ?
Le conseil que je pourrais donner est de partir avec l’idée de travailler beaucoup. Oubliez les vacances de ski ou au soleil… Aux USA, vous pouvez même travailler le samedi, dimanche (dans mon cas, ma semaine débute le dimanche). Vous êtes responsable de vous-même. Egalement ayez un dossier ou bien un projet qui tient la route. Le marketing est le moteur de votre projet. Il faut bien travailler ce marketing nouveau qui se met en place et garder en tête que nous sommes dans le monde de la connaissance et qu’il faut offrir au monde ce que vous avez appris, votre savoir-faire, que vous soyez diplômé ou/et autodidacte. N’hésitez pas à me contacter !
Qu’est-ce qui a vous surpris à votre arrivée aux US ?
Je ne sais pas, rien ne me surprend en vérité… Peut-être la liberté que nous avons, principalement sur la Côte ouest qui est une terre de liberté, plus que la Côte est.
Vous avez été nominée par le Los Angeles Business Journal dans les catégories « Innovation » et « Responsabilité sociale 2017 », est-ce votre plus grande fierté dans votre carrière ?
Los Angeles Business est un des journaux les plus importants aux US donc oui, le fait d’avoir été nominée a été très important dans ma carrière. J’ai également reçu un award à Tahiti. J’ai été invitée au Fashion show à San Diego et également eu une interview dans le Figaro Magazine, sur un article qui portait sur la mode à Los Angeles.
Quelle est votre devise ?
Travailler beaucoup, avec cœur, avec amour. Donner pour recevoir. La transmission avec amour.
Si vous deviez rentrer en France, qu’est-ce qui vous manquerait des US ?
Tout ! Je ne l’envisage même pas.
Si vous êtes entrepreneur et que vous souhaitez de la clarté dans vos idées et/ou développer un projet fort tout en définissant une stratégie sur du long terme, n’hésitez pas à contacter Sylvie de Gil qui travaillera à vos côtés : digitalmarketer@jomsy.com