S’établir en tant qu’entrepreneur aux États-Unis est une aventure riche en opportunités mais aussi en défis pour les expatriés français. En effet, en raison de leur vaste marché et de leur environnement propice aux affaires, les USA attirent chaque année des milliers d’entrepreneurs étrangers. Cependant, réussir dans ce pays nécessite une bonne compréhension des démarches juridiques, fiscales, et culturelles, ainsi qu’une bonne anticipation des obstacles à éviter.

Entreprendre aux États-Unis

1. Comprendre le paysage entrepreneurial américain

Avant d’entamer les démarches pour devenir entrepreneur aux États-Unis, il est important de comprendre l’environnement dans lequel vous allez évoluer. En effet, le système entrepreneurial américain se caractérise par un cadre juridique flexible et favorable à l’innovation. Sa fiscalité est spécifique à chaque État, et son marché est extrêmement diversifié. Contrairement à la France, où la centralisation joue un rôle majeur, chaque État américain possède ses propres lois et régulations en matière d’affaires. Par conséquent, ce qui fonctionne à New York ne sera pas forcément identique en Californie, au Texas ou en Floride. Il est donc crucial de se renseigner en amont sur l’État dans lequel vous souhaitez vous implanter.

Les États-Unis offrent de multiples opportunités grâce à un large éventail d’industries florissantes comme la technologie (Silicon Valley), la finance (New York), l’énergie (Texas), et bien d’autres. C’est pourquoi nous vous recommandons de mener une étude de marché approfondie pour comprendre où se trouve votre niche et quel sera l’impact des spécificités locales sur votre activité.

2. Choisir la structure juridique adéquate

L’une des premières décisions à prendre en tant qu’entrepreneur est de choisir la structure juridique la plus adaptée à votre projet. C’est un choix important, qui influencera vos responsabilités légales ainsi que vos obligations fiscales et enfin votre capacité à lever des fonds. Voici un aperçu des structures les plus courantes :

  • Sole Proprietorship (Entreprise individuelle) : Cette forme juridique est la plus simple et la plus rapide à créer, mais elle engage directement votre responsabilité personnelle. En effet, en cas de dettes ou de litiges, votre patrimoine personnel pourrait être saisi. Elle est souvent adaptée aux entrepreneurs indépendants qui démarrent seuls avec des ressources limitées.
  • Limited Liability Company (LLC) : C’est la forme la plus populaire parmi les expatriés et les entrepreneurs étrangers en raison de sa flexibilité. La LLC protège votre patrimoine personnel en cas de dettes ou de procès et vous permet d’être imposé comme une société ou comme une personne physique, selon le modèle fiscal qui vous arrange le plus.
  • Corporation (S-Corp ou C-Corp) : Idéale pour les entreprises cherchant à lever des capitaux ou à entrer en bourse. Elle protège également les actionnaires des responsabilités financières de l’entreprise, mais elle est soumise à une imposition double (impôt sur les sociétés + impôt sur les dividendes pour les C-Corp). La S-Corp offre un avantage fiscal pour les petites entreprises en permettant aux bénéfices de ne pas être imposés au niveau de l’entreprise.

3. Obtenir un visa d’entrepreneur

Pour les expatriés français, l’un des aspects les plus critiques de l’installation aux États-Unis est l’obtention d’un visa qui vous permettra de rester légalement sur le territoire et d’y opérer une entreprise. Il existe plusieurs types de visas destinés aux entrepreneurs :

  • Le Visa E-2 : Le plus couramment utilisé par les entrepreneurs français. Il est destiné aux investisseurs provenant de pays ayant un traité commercial avec les États-Unis. Pour obtenir ce visa, vous devrez investir un montant « substantiel » dans une entreprise américaine (le seuil exact dépend de l’entreprise, mais il s’agit souvent d’un minimum de 100 000 à 150 000 dollars). L’avantage de ce visa est qu’il permet également à votre conjoint de travailler aux États-Unis, ce qui peut être un atout si vous avez une famille.
  • Le Visa L-1 : Ce visa est destiné aux cadres et employés d’une entreprise étrangère qui souhaitent être transférés dans une filiale ou un bureau aux États-Unis. Si vous avez déjà une entreprise en France, cela peut être un excellent moyen d’étendre vos activités à l’international tout en facilitant votre immigration.
  • Le Visa O-1 : Ce visa est réservé aux personnes ayant des compétences exceptionnelles dans leur domaine d’activité, que ce soit en affaires, en sciences, en arts ou dans le sport. Il est cependant plus difficile à obtenir, mais il offre une voie alternative pour les entrepreneurs ayant un parcours remarquable.

À EuropUSA, nos conseillers commerciaux sont familiers avec les grandes étapes du processus de demande de visa et les différents types de visas. Toutefois, pour des conseils juridiques spécifiques ou une expertise pointue, nous recommandons de consulter un avocat spécialisé en immigration. Nous restons à votre disposition pour vous accompagner au mieux dans votre parcours d’expatriation.

4. Choisir le bon emplacement pour votre entreprise

Le choix de l’emplacement de votre entreprise est l’un des aspects les plus stratégiques de votre projet entrepreneurial aux États-Unis. Chaque État possède ses propres avantages et inconvénients en matière de fiscalité, de réglementation, et de dynamisme économique. Voici un aperçu de quelques États attractifs au niveau des lois sur les entrepreneurs internationaux :

  • Delaware : Cet État est célèbre pour son système juridique favorable aux entreprises, et en particulier pour les sociétés cotées en bourse. Le Delaware offre un cadre fiscal avantageux ainsi que des procédures simplifiées pour la création d’entreprise.
  • Texas : Avec une économie en pleine expansion, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la technologie et de l’agriculture, le Texas est également un État sans impôt sur le revenu des sociétés, ce qui en fait une destination de choix pour de nombreux entrepreneurs.
  • Californie : Si vous êtes dans le secteur de la technologie ou du divertissement, la Californie est un hub mondial. Cependant, elle est aussi l’un des États les plus taxés, avec une législation stricte en matière de droit du travail et de réglementation environnementale.

En fonction de votre secteur d’activité, vous devrez également tenir compte de la concurrence locale, des coûts d’exploitation, ainsi que de l’accessibilité aux talents. Vous pouvez aussi rejoindre un des nombreux réseaux des entrepreneur français aux États-Unis.

5. Gérer les obligations fiscales

La fiscalité aux États-Unis est souvent un point sensible pour les entrepreneurs étrangers. Selon la structure juridique de votre entreprise et l’État dans lequel vous opérez, vous serez soumis à différents types d’impôts, notamment :

  • L’impôt fédéral sur les sociétés : Fixé à 21 % depuis la réforme fiscale de 2017.
  • Les impôts des États : Chaque État applique ses propres taux d’imposition sur le revenu des entreprises. Cela nous permet de nous retrouver avec certains États comme le Texas qui n’ont aucun impôt sur le revenu des sociétés.
  • La double imposition : En tant qu’expatrié, vous pourriez être confronté à la double imposition (en France et aux États-Unis), même si une convention fiscale entre les deux pays permet de limiter ces effets grâce à des crédits d’impôt.

6. Ouvrir un compte bancaire et obtenir un EIN

Pour opérer légalement aux États-Unis, vous devrez ouvrir un compte bancaire américain et obtenir un Employer Identification Number (EIN) auprès de l’IRS (le fisc américain). Ce numéro est l’équivalent du numéro SIRET en France et est nécessaire pour payer vos impôts et gérer vos relations financières.

7. Les pièges à éviter

S’aventurer dans le monde des affaires aux États-Unis comporte également certains pièges qu’il faut absolument éviter. Voici quelques erreurs courantes à ne pas commettre :

  • Sous-estimer les coûts de démarrage : Les coûts de l’immobilier, des services juridiques et comptables, ainsi que des assurances peuvent rapidement s’accumuler. Établissez un plan de financement réaliste avant de vous lancer.
  • Ignorer les différences culturelles : Les attentes des clients américains peuvent être très différentes de celles des clients français. Le service client, la rapidité d’exécution et le professionnalisme sont souvent perçus différemment. Il est important de s’adapter à ces normes pour réussir.

Une expatriation réussie aux USA

Se lancer en tant qu’entrepreneur aux États-Unis est un projet ambitieux, mais avec une planification rigoureuse et une bonne compréhension des spécificités locales, il est possible de prospérer sur ce marché. En suivant ces étapes, en choisissant la bonne structure juridique et en évitant les pièges, vous maximiserez vos chances de réussite. Si vous êtes prêt à franchir le pas et à entreprendre aux États-Unis, n’oubliez pas que EuropUSA est là pour vous accompagner. Faites un devis gratuit en ligne et bénéficiez des conseils adaptés de nos courtiers selon vos besoins.