Commencer dès que possible
Plus un placement est réalisé dans une perspective à long terme, plus il sera rentable.
Plus vous commencerez à placer votre argent tôt, même pour de faibles montants, plus son rendement sera élevé car le temps joue en votre faveur.
Prenons un exemple
1er cas : Vous avez fini vos études et commencez votre premier boulot. Un peu économe et déjà soucieux de préparer vos vieux jours en douceur, vous décidez à 25 ans d’économiser 100€ par mois, ce qui représente 1.200€ à la fin de l’année et de placer cet argent sur un compte bloqué avec un taux d’intérêt garanti à 6%.
Vous continuez à investir jusqu’à 50 ans cette même somme en y réinvestissant les intérêts obtenus. Vous arrêtez d’investir à 50 ans tout en laissant cette somme sur votre compte. Vous aurez donc investi 1.200€ par an pendant 25 ans. A 60 ans, vous disposerez ainsi d’un capital de 124.979 €.
2ème cas : Vous a avez fini vos études et commencez votre premier boulot. Vous souhaitez profiter de la vie, la retraite est loin et les économies attendront. Arrivé à 35 ans, vous êtes désormais plus soucieux de votre avenir et de votre retraite qui s’annonce moins généreuse que pour vos grands-parents, vous décidez d’investir 2.000€ par an à 6%. Vous continuez à investir 2.000€ par an jusqu’à 60 ans. Vous obtiendrez ainsi un capital de 116.312,80€.
Conclusion : En commençant 10 ans plus tôt, avec un effort annuel diminué de presque moitié, pour une durée d’investissement égale de 25 ans, vous avez ainsi réussi à obtenir un capital plus élevé de 8.667€. La différence s’explique par les dix années d’investissement supplémentaire où votre argent a travaillé et vous a rapporté 6% par an.
Les critères de choix dans un placement
Votre objectif financier et le montant de votre placement
Voici quelques objectifs possibles :
• Epargner pour vos futures dépenses déjà planifiées (achat d’une voiture, maison, création de votre entreprise, études…etc.)
• Mettre de côté « pour le cas où »
• Placer votre argent pour le faire fructifier et l’utiliser plus tard, à voir selon les opportunités
• Préparer votre retraite
• Constituer un patrimoine pour vos enfants
• Vous forcer à épargner
Une fois votre objectif défini, vous serez à même de choisir le meilleur placement car vous aurez ainsi clarifié la durée envisageable de votre placement, le montant de votre placement ou du moins ses échéances et l’importance de votre exposition au risque, qui sont les principaux critères de sélection d’un placement.
Le montant de votre placement
La majorité des fonds de placement exige un placement minimum de quelques miliers d’euros.
Comme nous l’avons déjà évoqué, il est préférable de concentrer ses actifs sur quelques fonds. Vous n’avez pas besoin d’avoir dix sortes de fonds mais vous avez plus besoin qu’ils soient bien repartis en fonction des zones géographiques, des secteurs d’activité et des supports (actions, obligations…etc.).
Trois ou quatre fonds suffisent. Il est donc moins difficile de collecter la somme minimum demandée par les gestionnaires. Ce qui est important, c’est l’allocation de vos actifs selon votre objectif, votre profil d’investisseur et votre aversion aux risques.
La durée et le temps que vous souhaitez investir pour votre placement
La durée de votre placement
De manière générale, on peut dire que plus votre placement est de longue durée, plus les risques que vous prendrez seront étalés sur des périodes de forte hausse des marchés ou au contraire de baisse, donc plus votre risque sera diminué ou « lissé » en bénéficiant néanmoins de la tendance ascendante des marchés financiers (constatée sur la base des performances passées).
Ainsi, de nombreuses études ont montré que le rendement des placements en actions était sur le long terme le plus élevé et il y a de grandes chances pour qu’il en soit de même à l’avenir sans pourtant que personne ne puisse le prédire…Néanmoins, les placements en actions sont aussi les plus risqués puisque le cours des actions peut varier de manière importante. C’est pourquoi les gens investissent en actions quand ils disposent devant eux de plusieurs années.
Quels placements pour quelle durée ?
Il est très difficile de généraliser et impossible d’être sûr d’avoir la solution exacte à cette question. Cependant, voici quelques indications :
• Si la durée de votre placement est inférieure à un an, préférez des placements dont la volatilité (fluctuation des cours) est faible, soit des placements monétaires ou à taux garanti.
• Si la durée de votre placement est à moyen terme, entre 3 et 5 ans, préférez des placements obligataires.
• Si la durée de votre placement est supérieure, vous pouvez choisir des placements plus risqués. Pour ce qui est des placements en actions, sachez qu’il est conseillé de disposer d’au moins 5 ans devant soi. Ceci ne vous empêche pas de retirer votre placement avant ou d’en tirer des bénéfices dès les premières années, le risque est simplement plus élevé.
Exemple de l’assurance vie
Prenons l’exemple de l’assurance vie pour expliquer comment votre horizon de placement influe sur le support choisi. Ainsi, un contrat d’assurance vie, qui reste un produit fiscalement très intéressant, exige pour bénéficier des avantages fiscaux qu’il offre, que vous placiez votre argent pour une durée minimum (durée minimum conseillée de 4 ans pour bénéficier des conditions intéressantes qu’offre la fiscalité française).
Le temps que vous souhaitez investir pour votre placement
Selon vos intérêts, vos activités professionnelles et extra-professionnelles, votre vie familiale…etc. vous aurez plus ou moins de temps à consacrer à vos finances et plus précisément à la gestion de vos placements.
Il existe différents profils :
– Le financier averti : Le financier averti, passionné par les marchés financiers, la vie économique, à la pointe de l’actualité business et à l’affût par tous les moyens des nouveaux supports d’avenir. Il est souvent de par son métier très proche des marchés financiers ou alors il dispose de beaucoup de temps, plusieurs heures par semaine pour suivre ses placements.
Comportement : Il n’a pas besoin d’intermédiaire et pourra s’aventurer dans l’achat en direct d’actions, d’obligations ou d’autres titres sur les marchés financiers, selon ses propres analyses, son intuition ou d’autres indicateurs personnels (sous réserve qu’il dispose d’un montant d’investissement suffisamment important permettant de diversifier son portefeuille en limitant les frais de l’intermédiaire financier perçus par opération et par titre).
– L’épargnant averti : Soucieux de faire fructifier son capital dans de bonnes conditions, il s’informe sur ce qui existe sans suivre l’actualité quotidienne, par des canaux plus traditionnels comme la presse, son banquier, son cercle amical sans pour autant en faire un de ses loisirs. L’épargnant averti connaît les grandes lignes mais ne souhaite pas investir plus de quelques heures par mois à la gestion de ses placements.
Comportement : Il préfèrera s’entourer de différents conseils pour mieux choisir les périodes d’investissement. Il investira de préférence dans des fonds de placements qui offrent l’avantage d’investir sur différents placements (monétaires, obligations, actions) en n’ayant pas à gérer au quotidien les fonds puisqu’il délèguera cette gestion à un professionnel.
– L’épargnant distant : Epargant son capital pour l’utiliser et en profiter plus tard, l’épargnant distant serait plutôt « allergique » à la finance et surtout à investir son temps précieux pour choisir un placement plutôt qu’un autre. Il passe au grand maximum quelques petites heures par an, le temps nécessaire pour écouter quelques conseils, décider puis faire les formalités nécessaires.
Comportement : Il préférera des fonds de placements offrant l’avantage de diversifier son portefeuille sur différents types de placements et d’en déléguer la gestion à un professionnel. S’il souhaite investir régulièrement, il pourra choisir des formules débitant automatiquement son compte courant, ce qui ne l’obligera pas à penser à chaque échéance possible à ses placements !
– L’épargnant par obligation : Plutôt dépensier par nature, l’épargnant par obligation sait qu’il lui faut épargner un peu, un minimum pour atteindre différents objectifs à moyen ou plus long terme. Il est décidé à épargner mais ne souhaite pas en entendre parler et encore moins s’en occuper. Il dispose de 0 secondes pour parler finances, juste le temps de signer le strict nécessaire.
Comportement : Il lui faudra choisir d’investir régulièrement, par exemple au moyen d’un prélèvement automatique de son compte courant sur un ou plusieurs fonds de placements. L’investissement en fonds de placement lui permettra ainsi de bénéficier de l’expertise d’un professionnel tout en étant entièrement libéré de la gestion de son capital et de l’approvisionnement de ses placements.
Votre sensibilité au risque et le lieu géorgraphique de votre placement
Votre sensibilité au risque
Selon l’équation rendement/risque, évaluer votre sensibilité au risque est très important dans le choix d’un placement. La logique est la suivante : plus un investissement est risqué, plus ses perspectives de rendement sont élevées.
Votre exposition au risque dépendra aussi de la durée envisagée pour votre placement. Là encore la logique est simple : plus vous investirez à long terme, plus votre exposition au risque sera faible et vous pourrez bénéficier des opportunités et tendances ascendantes du marché.
Connaître votre sensibilité au risque
Il est vrai que plus vous aurez l’expérience de la gestion de vos placements, plus vous maîtriserez votre sensibilité au risque. Mais, il n’empêche que certaines personnes seront toujours plus disposées à prendre un niveau de risque maximum alors que d’autres préfèreront se cantonner à des placements qu’on appelle souvent de « bon père de famille » plus conservateurs.
Critères de risque
Voici quelques repères pour vous permettre de situer un placement sur l’échelle des risques.
- Selon le type de placement Les placements monétaires seront moins risqués que les placements obligataires qui seront eux moins risqués que les placements en actions. Si vous choisissez un fonds, il pourra néanmoins être à taux ou capital garanti, donc être un placement très sûr, même si un certain pourcentage est placé en actions.
- Selon la composition du placement Les placements sur des petites valeurs (small caps) ou petites entreprises seront plus risqués que ceux sur les grandes entreprises ayant fait leurs preuves (blue chips).
- Selon la gestion du placement Les fonds pourront être gérés de manière défensive, équilibrée ou au contraire agressive, style de gestion qui comporte le plus de risques.
- Selon la volatilité des marchés Plus un marché, une devise, un titre est volatil, donc soumis à de fortes variations de cours, plus le risque est élevé.
- Selon la liquidité des marchés Plus un marché est actif et développé, plus il est liquide, plus il est facile de trouver un vendeur ou un acheteur rapidement et plus le risque est faible.
Le lieu géographique de votre placement
Vous avez peut-être une préférence géographique pour investir. Ceci est vrai pour un investissement immobilier, souvent réalisé dans la perspective de l’utiliser un jour ou l’autre pour soi-même ou ses proches. Cela peut l’être aussi pour les placements financiers.
Les critères de choix sont ainsi notamment basés sur la performance du placement (dépendant bien sûr de la zone géographique), la devise dans laquelle il est coté et la fiscalité du pays d’accueil. Ainsi, résidant aux Etats-Unis, vous pouvez tout à fait investir en France, à Tokyo ou à New York tout en faisant gérer votre argent en France, aux Etats-Unis ou au Luxembourg par exemple.